En quelques mots, l’espace
public et donc tout ce qui le compose,
du mobilier urbain aux espaces
verts, est avant tout un espace défini
par le droit, comme non bâti, public
et ouvert à tous. Il résulte des choix
successifs d’organisation spatiale et
sociale, en héritage ou en rupture
avec l’histoire de la ville. Loin d’être
considéré comme de simples espaces
vides résiduels entre des objets
architecturaux, il est constitutif d’un
paysage composé d’éléments naturels
ou urbains, fruit de l’intervention
d’acteurs publics et privés. Ce
processus de construction permanente
produit des espaces ressentis,
vécus, pratiqués et marqués par les
usages. Ils sont le théâtre de multiples
pratiques dont les interactions
en font des lieux de frottement social, voire de confrontation et dans
tous les cas des lieux à priori accessibles
à tous. Le territoire municipal
se perçoit alors à travers des sensations
et des émotions que génèrent
ces espaces. Ils deviennent ainsi
porteurs de nombreuses identités
qui participent à celle du territoire.