La biodisponibilité en eau définit la
capacité biophysique de la plante à
prélever de l’eau dans le milieu racinaire,
c’est en gros le travail qui doit
être fourni pour le transfert. Moins il y
a d’eau dans un milieu, plus elle sera
liée au solide et plus il faudra fournir
de travail pour le transfert. Plus
il y aura de solutés (sels) dans l’eau
plus il faudra fournir de travail pour
valoriser cette eau dans la plante. Totalement
additifs, ces deux aspects
doivent être conduits de front dans
les milieux ou la salinité n’est plus
négligeable. Même si la contrainte
saline peut exister en région méditerranéenne
ou littorale, c’est surtout à
la relation de l’eau au solide (sol ou
substrat) que la suite de cet exposé
sera consacrée.
La biodisponibilité de l’eau dans le
sol au voisinage des racines varie sur
plusieurs échelles de temps, journalière,
entre deux périodes d’irrigation,
saisonnière. Cette disponibilité
aura des conséquences directes sur
la plante, son absorption, sa transpiration
et bien entendu sa croissance.
De la situation de confort à une situation
de rationnement, la relation biodisponibilité
moyenne en eau – croissance
de la plante est continûment
décroissante. Il existe cependant un
seuil minimal de biodisponibilité à
partir duquel la plante ne peut plus
prélever d’eau et qui entraîne son flétrissement
puis sa mort.
L’objectif de la culture, alimentaire,
ornementale, voire uniquement décorative
permettra de définir le niveau
de rationnement voir de stress
hydrique supportable. Cette technique
suppose un raisonnement assez
précis ou de pouvoir accéder à la
variable de biodisponibilité de l’eau
dans le milieu racinaire avec des systèmes
de mesure tensiomètriques
ou électriques indirects. Ils sont déjà
largement utilisés dans les SEV des
grandes villes.